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Le festival Présence autochtone ou le retour à l’adulescence

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Sophie Durocher, dans sa plus récente chronique dans le Journal de Montréal, nous parle du festival Présence autochtone, qui a lieu chaque été depuis une vingtaine d’années au centre-ville de Montréal. On pourrait se dire : « Ah, encore un autre festival ? » Mais cette année, les organisateurs ont décidé de frapper fort avec le visuel du festival et son thème. On nage ainsi en pleine adulescence, où l’immaturité a pris le relais sur des revendications sérieuses.

Il y a un certain retour à l’adulescence dans notre société. Ou à l’immaturité. Les gens deviennent adultes beaucoup plus tard dans leur vie. Dans certains cas, ils ne deviennent jamais des adultes totalement matures et émancipés. La culture populaire, le cinéma, y contribuent. Présence autochtone a décidé d’exploiter ce créneau cette année.

On voit sur l’affiche du festival un homme autochtone habillé à la façon d’un Captain America, en train de frapper Elon Musk, représenté en uniforme fasciste, avec une crotte en guise de dossard. Une forme d’humour pipi-caca qui se prétend subversive, alors que la quasi-totalité des médias du monde entier dénoncent depuis des années le duo Donald Trump–Elon Musk.

La description de l’événement donne le ton : « La figure super-héroïque du Capitaine Assi Nukum – aussi nommé Captain Turtle Island – annonce le triomphe inéluctable de l’esprit immémorial qui a façonné les cultures et les civilisations des premiers peuples d’Amérique et la déconfiture prochaine des barbares MAGA Lords. »

En quoi ce festival, se déroulant dans l’une des villes les plus wokes au monde, dans un pays qui n’est pas dirigé par Donald Trump, estime-t-il nécessaire de faire de la résistance au mouvement MAGA son combat principal ? En plus d’être exprimé dans un français alambiqué.

Quoi qu’il en soit, nous aurons probablement droit aux classiques déclarations sur les territoires non cédés, sans que personne de haut placé ne cède sa terre ni son poste d’élu à quelque bande autochtone que ce soit. L’émancipation autochtone ne passe pas par un humour douteux, mais par le développement des ressources naturelles et un partenariat avec la société québécoise.

Il est légitime de porter des revendications politiques lors d’un festival. Mais c’est autre chose de dire que les politiciens sont des ennemis, alors que la Ville, le provincial et le fédéral accordent des subventions. De même que Québecor, entreprise honnie par la bien-pensance montréalaise. Voulez-vous un chausson avec ça ?

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