D’après un article de Katie Scott publié sur Global News le 23 juin 2025
La 43e édition de la Fête de la Musique, célébrée le 21 juin à travers la France, a été marquée par un événement troublant qui jette une ombre sur ce rendez-vous culturel annuel. Comme le rapporte Katie Scott, 145 personnes ont signalé avoir été piquées à l’aide de seringues lors des festivités, notamment dans les rues de La Rochelle. Douze suspects ont été arrêtés dans différentes régions du pays, selon le ministère de l’Intérieur.
Le maire de Metz, François Grosdidier, a indiqué qu’un appel d’urgence a été lancé vers 21 h 15 après que des témoins eurent alerté les autorités d’attaques à la seringue. Les victimes, principalement des adolescentes et jeunes femmes âgées de 14 à 20 ans, ont été prises en charge par les services d’urgence, puis hospitalisées pour subir des examens.
La nature exacte des substances injectées demeure inconnue à ce stade. Les résultats des tests toxicologiques sont attendus, selon le ministère de l’Intérieur. François Grosdidier a exprimé l’espoir que l’enquête en cours, notamment l’analyse des téléphones des suspects, permette d’identifier d’autres agresseurs potentiels.
À Angoulême, quatre personnes auraient à elles seules ciblé près de 50 victimes, selon les premières constatations. En tout, plus de 370 personnes ont été interpellées dans le cadre du festival pour divers motifs.
Ce type d’agression n’est pas inédit en France. Katie Scott rappelle qu’en 2022, plus de mille plaintes avaient été déposées entre janvier et juin pour des cas similaires dans des bars et discothèques. À l’époque, aucun lien clair n’avait pu être établi entre les piqûres et l’injection de substances toxiques ou de drogues du viol comme le GHB.
Avant même le début du festival, une influenceuse féministe connue sous le pseudonyme Abrège Soeur avait lancé un avertissement sur les réseaux sociaux. Elle aurait vu circuler des appels à cibler les femmes avec des seringues. Elle a proposé un code d’alerte discret à utiliser en public : demander à une personne si elle avait acheté son chandail chez H&M. Une réponse incohérente indiquerait qu’elle n’était pas en danger. Mais si la personne répondait par « H&M, hein ? », cela devait servir de signal d’alarme.
Bien que les motivations des auteurs soient encore inconnues, l’ampleur du phénomène et sa récurrence posent de sérieuses questions sur la sécurité dans les événements publics de masse. L’enquête, toujours en cours, devra déterminer s’il s’agit d’un mouvement organisé, d’un acte isolé ou d’un phénomène d’imitation.