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Ottawa accusé de fermer les yeux sur les réseaux terroristes khalistanis

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D’après un article de Ujjal Dosanjh et Joe Adam George publié dans le National Post le 21 juin 2025

Le 23 juin prochain marquera le 40e anniversaire de l’attentat à la bombe contre le vol 182 d’Air India, la pire attaque terroriste de l’histoire canadienne, et l’acte de terrorisme aérien le plus meurtrier avant le 11 septembre. L’explosion a coûté la vie à 329 personnes, dont 268 Canadiens. Malgré deux enquêtes distinctes confirmant que des extrémistes khalistanis installés au Canada étaient derrière l’attaque, très peu de coupables ont été condamnés. Certains sont même encore aujourd’hui considérés comme des héros par les milieux les plus radicaux.

Dans leur article publié dans le National Post, Ujjal Dosanjh, ancien premier ministre de la Colombie-Britannique et ministre fédéral, et Joe Adam George, analyste en sécurité nationale, soutiennent que le Canada a trop longtemps toléré la présence et l’organisation d’extrémistes khalistanis sur son territoire. Cette complaisance, selon eux, a non seulement affaibli la sécurité nationale, mais a aussi envenimé les relations diplomatiques avec l’Inde.

Le mouvement khalistanais, qui prône la création d’un État séparatiste sikh en Inde, ne bénéficie pratiquement d’aucun appui dans la communauté sikhe indienne ni auprès de la majorité des Canadiens d’origine sikhe. Pourtant, des individus et groupes radicaux continuent d’en faire la promotion à travers des temples, des manifestations, des référendums symboliques — parfois même en glorifiant la violence.

Les auteurs rappellent que la Bloom Review, commandée par le gouvernement britannique et publiée en 2023, a révélé l’infiltration de groupes khalistanis dans les institutions et les communautés, leur recours à l’intimidation, et leur capacité à lever des fonds en exploitant les temples sikhs. Le rapport appelait à ne plus tolérer ces « actions sectaires et subversives ».

Or, au Canada, ces avertissements ont été largement ignorés. Les auteurs dénoncent l’attitude d’une classe politique qui, toutes tendances confondues, continue de ménager ces groupes extrémistes par calcul électoral. Le poids du vote sikh dans certaines circonscriptions semble suffisant pour que l’on évite toute dénonciation claire du séparatisme khalistanais — un silence que les auteurs qualifient de « faute politique majeure ».

Ujjal Dosanjh et Joe Adam George soulignent que les activités de ces groupes ne s’arrêtent pas à la propagande. Des liens ont été établis avec des réseaux de trafic de drogue, notamment via « Project Pelican », une opération policière récente dans la région de Toronto ayant permis de saisir pour près de 50 millions de dollars de cocaïne. Les profits auraient été utilisés pour financer des actions anti-indiennes, l’achat d’armes et l’organisation d’événements radicaux.

Des connexions ont également été identifiées entre des militants khalistanis et des groupes islamistes tels que le Lashkar-e-Taiba, organisation responsable de l’attaque de Bombay en 2008. Le SCRS, dans son rapport de 2024, a reconnu qu’un petit nombre d’extrémistes khalistanis utilisent le Canada comme base pour planifier ou financer des actes de violence, principalement en Inde.

Les auteurs dénoncent aussi les conséquences de cette tolérance sur la sécurité intérieure. Le Canada est devenu un terreau fertile pour des réseaux criminels transnationaux, mêlant idéologie séparatiste, narco-terrorisme et blanchiment d’argent. Le cas du journaliste assassiné Tara Singh Hayer — toujours à ce jour le seul journaliste tué au Canada pour des raisons politiques — illustre à quel point la violence de ce mouvement a pu s’installer impunément.

Enfin, Dosanjh et George affirment que des changements semblent en cours aux États-Unis, où des arrestations récentes montrent une prise de conscience plus ferme du danger que représentent ces milieux. Le Canada, selon eux, ne peut plus se permettre de rester passif.

« Le mouvement khalistanais n’est pas une cause politique légitime, écrivent-ils. C’est une entité extrémiste et criminelle transnationale, responsable de l’attaque terroriste la plus meurtrière de notre histoire. Elle ne fait que radicaliser, diviser et mettre nos citoyens en danger. »

Ils concluent en appelant les politiciens canadiens à suivre l’appel de l’ancien premier ministre Stephen Harper : couper tout lien avec les séparatistes khalistanis et leur accorder le mépris qu’on réserve aux criminels et aux terroristes.

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